Les hommes ne sont jamais comme dans les romans ! by Sylvie G

Les hommes ne sont jamais comme dans les romans ! by Sylvie G

Auteur:Sylvie G. [G., Sylvie]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Roman chick-lit
Éditeur: Les Éditeurs réunis
Publié: 2021-11-17T00:00:00+00:00


Ce sont des bruits de camion mêlés à des voix d’hommes qui me tirent de ma nuit loin d’être reposante. La première personne que j’aperçois en ouvrant les paupières, c’est Josh. Équipé d’un marteau, il porte un jeans avec une ceinture remplie d’outils, des bottes avec embout d’acier, un crayon derrière l’oreille, un plan dans les mains et il est encore torse nu. À ses côtés, Karl a une allure très semblable. Plus loin, le conducteur d’une remorque dépose un conteneur métallique en suivant les ordres de Karl, qui lui indique où le mettre. À l’évidence, c’est ce matin que commencent les rénovations chez moi. J’aurais préféré le savoir, mais j’ai explicitement dit à Hailey que je voulais qu’elle s’occupe de tout sans m’en parler.

Je me tire du lit et m’empresse d’aller chez moi pour me changer avant que ma maison soit en pleine destruction. Quand je sors, je remarque que Luke et sa contremaîtresse miniature sont également là, avec une livraison de matériaux. Lily s’approche pour me faire un câlin pendant que mon téléphone sonne. Je la serre contre ma hanche, lui souffle un baiser et m’éloigne pour prendre l’appel de M. Robert Novak, des éditions du même nom.

— Bonjour, Robert, comment allez-vous ?

— Je vais très bien. Merci, Ana. J’ai lu ton manuscrit et je l’ai adoré ! lance-t-il sans tarder. Je voudrais toutefois qu’on prenne rendez-vous ; je dois te parler de quelque chose qui me tracasse.

— Nous avons déjà un rendez-vous, lui fais-je remarquer. Dans deux jours.

— Dans douze jours ! C’est trop loin !

— Non, dans deux jours, dis-je en prononçant bien fort.

— Ah ! C’est mieux. J’avais oublié. Alors, à quelle heure seras-tu ici ?

— Je n’y vais pas. Nous avons fixé une rencontre virtuelle, vous vous en souvenez ?

— Une rencontre visuelle, répète-t-il.

« Virtuelle », « visuelle », dans le contexte, on n’est pas si loin, alors je ne le relève pas. Mais lui, oui.

— Donc on se verra. Mais comment fera-t-on si tu ne viens pas ?

— Par la caméra de votre ordinateur.

— Ah ! comprend-il enfin. Mais pourquoi ne veux-tu pas te déplacer ? Ce serait plus pratique.

— Je préférerais être présente, bien sûr, mais je suis en Oregon et j’ai des choses à régler ici.

— Oh, j’adore le Japon ! lance M. Novak.

Eh merde !

Voilà pourquoi je me suis embarquée les yeux fermés dans une collaboration avec ce crétin d’Harold Field. Entre autres choses, j’espérais que ce soit lui qui discute avec mes éditeurs quand nous avons du mal à nous comprendre. J’écoute donc mon éditeur me parler de ce qu’il aime au Japon, tout en observant Josh et Karl détruire à grands coups de massue ma galerie de bois pourri. Les deux hommes n’en font qu’une bouchée. Alors qu’ils commencent à retirer les fenêtres, je souris en regardant Lily diriger, de gestes très autoritaires, Luke qui dépose les matériaux dans mon allée. M. Novak, lui, se met à me parler de mon manuscrit. Il le trouve touchant et pense qu’il pourra obtenir une belle réception auprès de mes lectrices. Je suis très



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